Je tolère, je m’adapte, je me renie.

Il y a tout juste deux semaines, je partageais un article sur cette habitude qu’on peut avoir de se contenter du « mieux que rien ». (Si tu ne l’as pas vu, il est ici : Le « C’est mieux que rien » nous tue.) Bon, entre temps, j’ai trouvé mon agenda donc je vais laisser les gens tranquilles avec cette histoire. 

Enfin, pas tout à fait. J’ai pris dernièrement l’exemple de relations amoureuses qui ne conviennent pas vraiment mais dont on s’accommode en attendant de trouver mieux. Notez que tout ceci fonctionne également pour d’autres types de relations humaines. J’étais parvenue à la conclusion que cela ne valait pas la peine de demeurer dans la frustration et que le rien valait mieux que le mieux que rien.

Je m’adapte ou je me renie ?

Seulement voilà, je n’ai pas toujours pensé ainsi. La vérité, c’est que je suis habituée à me contenter de ce que j’ai, habituée à « faire avec ». En matière d’adaptation à mon environnement, j’ai la médaille d’or. Je parviens en tout temps à voir le bon côté et à me contenter du peu que la vie ou les autres me donnent. Du genre : « Bon OK, cette relation n’est pas ‘parfaite’, je ne m’y sens pas si bien que cela, mais au moins il m’aime donc autant rester. » Tu sens la violence sous-jacente ou pas ?

A quel moment passe-t-on d’une simple adaptation aux circonstances à un déni de soi ? A quel moment commence-t-on à se dire « En fait, je ne mérite pas plus que cela, je ne vaux pas mieux que cela. » ? C’est vicieux. On ne le remarque pas tellement c’est progressif. Ça commence par un « Mouais, bon, c’est pas si grave », ça continue avec « Tant pis, on va faire avec » et ça se termine avec colère et culpabilité enfouies. Arrêtons cela aussi.

J’ai joint juste au-dessus mon schéma sur les limites de l’équilibre (le nuage) et de la tolérance (les pointillés). Je pense que tout se joue là. Il y a des choses qui contribuent à notre équilibre et il y en a d’autres qui n’y contribuent pas mais que l’on peut choisir de tolérer. J’insiste sur le mot CHOISIR. Quand on décide de mettre le pied dans la zone de tolérance, il est important de se souvenir que cette zone est délimitée et que si l’on marche sur les pointillés (qui sont en fait une clôture barbelée et électrifiée) on risque de se brûler les ailes.

Trop souvent, j’ai joué à l’équilibriste sur le fil barbelé. J’ai pris un coup de courant par-ci, par-là. Et si cela m’a au moins convaincue que je ne suis pas masochiste, j’ai surtout compris que la meilleure place pour moi était le cœur du jardin.

Sur ce, prenez garde à vous.

With LauuV’…

PS : Je me suis promis de prendre le risque d’être moi alors je partagerai certainement d’autres tranches de vie qu’elles soient belles ou tristes. Parce que tout compte.


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