Le « C’est mieux que rien » nous tue.

Une affaire d’agenda

Cela fait quelques jours maintenant que je suis à la recherche d’un agenda 2018 format A5 avec un jour par page. Je ne trouve que des semainiers et le seul agenda que j’ai vu qui semblait correspondre à ma description avait un intérieur qui ne me plaisait pas car il y avait beaucoup de citations dedans et le samedi/dimanche étaient sur une même page. Sans compter qu’il avait des spirales. (#chiante ?)

Alors pendant quelques minutes, je me suis demandé si je n’allais pas me contenter de cela, par dépit. Bah oui quoi. C’est le quatrième rayon papeterie que je scrute de fond en comble, nous sommes déjà à la deuxième semaine de janvier et toujours pas d’agenda convenable en vue. (#TouteUneHistoirePourUnAgendaMeuf) Au moins, si je l’achète maintenant, je peux arrêter mes recherches. Sauf qu’une petite voix m’a demandé : « Tu te vois vraiment écrire là-dedans pendant une année ? » J’ai feuilleté une dernière fois l’objet et je me suis dit : « Pffff awa hein, je n’écrirai pas dans ce truc. » Je l’ai déposé sur l’étagère et je suis partie.

Tout ça pour dire quoi ? Il y a des moments dans la vie où l’on peut faire des concessions et se contenter de quelque chose qui ne nous convient pas à 100%. Par exemple, vivre dans un 18m2 le temps de ses études alors qu’on rêve plutôt d’une grande maison. C’est toujours mieux que d’être à la rue. Dans l’urgence, certaines choses sont tolérables.

Mais à quel moment y a-t-il urgence ? A quel moment est-il préférable de tolérer ? A quel moment se contenter de moins que ce que l’on souhaite est-il acceptable ? A quel moment le « c’est mieux que rien » est-il convenable ? Eh bien, dans l’attente d’un meilleur résultat. Finalement, tout va se jouer dans notre capacité à être patient sans rien du tout ou notre besoin d’avoir un substitut en attendant.

Je trouverai l’agenda que je veux. (Il est certainement à Cultura. lol)

De l’agenda à la relation amoureuse, il n’y a qu’un pas.

Venons-en maintenant au sujet qui me trotte dans la tête depuis le départ.
Peut-être as-tu déjà vécu cela ou pas du tout, ce moment où tu rencontres une personne avec laquelle tu t’entends relativement bien, une personne que tu apprécies et avec qui tu pourrais envisager de sortir. Pourtant, tout n’est pas vraiment clair, il y a deux ou trois choses qui coincent (voire plus), mais en même temps, tu te dis « Hmm why not ? On pourrait voir ce que ça donne par la suite…» Alors c’est oui ou c’est non ? « Bah, c’est déjà pas mal. Y’a telle et telle caractéristiques que j’aime bien, après faut voir… Mais c’est déjà mieux que rien. »

Hmm sincèrement, parfois le rien vaut mieux que le mieux que rien. Surtout dans ce type de configuration. Quand je me souviens que le « c’est mieux que rien » me signale que je suis dans l’attente d’un meilleur résultat, eh bien je préfère encore attendre sans substitut.

Imagine que j’achète cet agenda que je trouve bof (oui encore lui). J’aurai certainement la satisfaction d’en avoir un sous la main mais très souvent, je me souviendrai que ce n’est pas vraiment ce que je souhaitais. Ou pire ! Imagine que deux semaines plus tard, je tombe sur l’agenda qui correspond exactement à ma première description. #JeVaisSaoulerLesGensAvecCetteHistoireDAgenda Je serai très agacée d’en avoir déjà acheté un. Soit je le garderai tout en étant assez frustrée, soit je le mettrai de côté pour acheter le nouveau mais ça m’embêtera tout de même de l’avoir acheté pour rien. Bref vous avez compris.

Maintenant, transférons tout cela à cette histoire de relations dont je parlais précédemment. (Quelle charmante comparaison, punaise.) Vois-tu jusqu’où le « c’est mieux que rien » nous mène ?

Mon approche peut sembler caricaturale mais je pense qu’on pourrait s’éviter bien des souffrances en accordant plus d’attention à notre ressenti. Dans le fond, nous savons très bien ce dont nous avons besoin mais trop pressés d’obtenir, nous nous contentons de moins. Arrêtons cela.

With LauuV’…


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2 Replies to “Le « C’est mieux que rien » nous tue.”

  1. MIGAN Augusta Doris dit : Répondre

    J’aime bien la comparaison qui fait ressortir le fond de sujet!! Oui je partage le « rien » dans certains cas vaut mieux que le « mieux que rien ». Néanmoins dans d’autre cas,le  » mieux que rien »s’impose à nous. Alors comme tu m’as si bien dit,il faut plutôt savoir déterminer le moment ou l’un prime sur l’autre. Et je pense que ceci passe avant tout par la connaissance de soi, de ses aspirations, de ses désirs!! Cette connaissance de soi peut prendre du temps a venir selon le parcours de chacun et l’éducation de chacun!! Chaque parent devrait s’attèler à eduquer son enfant très tôt sur le sujet et ceci dans la pratique !

    1. Merci pour ton avis éclairé !

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