Cela vous arrive-t-il très souvent de dire que vous n’avez pas le temps, que vous avez trop de choses à faire ou que vous êtes trop occupé ?
Allez, prenons donc ce verbe OCCUPER. C’est celui qu’on utilise pour dire « prendre possession de » quand les militaires occupent un pays. Il a aussi le sens d’« habiter » : par exemple, Il occupe l’appartement du 2ème étage. On emploie ce même verbe quand on essaie de joindre quelqu’un au téléphone et que « ça sonne occupé ». Normal, puisque quelqu’un « s’est emparé » de la ligne avant nous ou il y a un dysfonctionnement quelconque (qui, par conséquent, domine sur la ligne). Occuper, c’est également « prendre le temps de quelqu’un » ou dans une définition plus poussée « prendre possession ou se rendre maître de quelqu’un en absorbant son esprit et son cœur ». Wow ! Il a un sacré pouvoir ce mot, dis-donc.
Revenons maintenant à l’expression de départ : « Je suis trop occupé(e) ». Vous remarquerez que la personne qui dit cela est en train de subir l’action. Ce n’est pas elle qui s’empare de quoi que ce soit ; c’est son activité qui a pris possession d’elle et qui domine sur elle. Quand on n’a pas le temps, il y a forcément une cause qui prend notre temps et, de ce fait, nous occupe.
La question que je me pose est : Chaque fois que nous sommes occupés, avons-nous délibérément fait le choix de l’être ou subissons-nous nos activités quotidiennes ? Il en va de même quand nous sommes préoccupés – c’est-à-dire quand quelque chose occupe notre esprit (peut-être avant que cette chose ne finisse par occuper notre corps ? c’est un autre débat…) De quel droit une pensée devrait-elle prendre possession de notre esprit sans que nous ne l’ayons invitée ?
L’occupation n’est pas mauvaise en soi, mais tout dépend du rôle que vous avez.
Êtes-vous actif ou passif ? Occupant ou occupé ?
C’est là toute la différence entre le vendeur qu’on appellerait et qui répondrait « je suis occupé avec les clients » (il tente de se dédouaner sous prétexte que ce sont les clients qui l’occupent donc ce n’est pas de sa faute s’il ne vient pas), et celui qui dirait « Je m’occupe des clients » (il a choisi de se donner cette occupation et l’assume). Dans un cas, on subit l’action ; dans un autre, on en est l’initiateur.
Exercice à faire : Assurez-vous que vous êtes bien à l’origine de chacune de vos occupations quotidiennes.
With LauuV’…