Le jour où je suis devenue Femme – partie 1

femme
Ce jour-là…

C’était un jour sans fin. D’ailleurs, il continue encore. Ce n’était pas une découverte mais plutôt une prise de conscience progressive. Conscience d’être tout de même quelque chose de plus précis qu’un être humain. Alors comment l’ai-je su ? Était-ce aux premières règles ? Était-ce quand j’ai quitté le domicile parental ? Était-ce à 18 ans ? Était-ce lors des premières expériences sexuelles ? Était-ce après un premier salaire ? Était-ce quand on m’a appelé « Madame » au lieu de « Mademoiselle » ? Hum rien de tout cela. Le sujet est encore plus profond que ce que l’on croit. Il y a notamment deux grandes idées derrière le mot Femme.

D’une part, la femme qui se distingue de la fille : l’adulte en somme.

D’autre part, la femme qui se distingue de l’homme : l’être humain au genre féminin.

Aujourd’hui, je parlerai du premier aspect : la femme en tant qu’adulte. La transition fille/femme est un moment délicat qui peut être difficile à gérer. En ce qui me concerne, je ne l’ai pas toujours bien vécu.


Enfance dorée

L’enfance est un jardin où tout est sous contrôle. Garde-fou et Couvre-feu en sont les vigiles. Nuit et jour, ils veillent afin que jamais tu ne tombes. L’atmosphère innocente et candide préserve les esprits de tout danger. Le monde est doux. Puis vient le jour où les vigiles prennent congé. La porte du jardin reste entrouverte, alors tu vas voir ce qu’il y a de l’autre côté. Et là, tout est grand, tout est nouveau. L’œil brillant, tu pars à la découverte. C’est excitant.
Et là, BIM ! Tu rencontres le danger imminent, le conflit fréquent, le jugement incessant, le virulent désaccord, la déception chronique, le désamour inconscient, l’absurdité totale, la violence gratuite, l’indifférence généralisée, l’ignorance normalisée. Tu voudrais tout à coup retourner dans ton jardin paisible, mais tu ne peux pas ! Alors tu commences à marcher en quête d’autres paysages, en quête d’explications car tu ne comprends pas pourquoi ce monde au sourire hypocrite patauge gaiement dans la mouise. Tu es submergé, dépassé et tu trébuches alors sur une pierre qui dépasse : la responsabilité. Tu la ramasses, elle est lourde mais bien moins que tes incompréhensions passées.


Être une femme…

Depuis, j’ai compris bien des choses et je les acquiers encore.

Être une femme, c’est prendre la responsabilité de ses choix aussi bons/mauvais puissent-ils être.

Être une femme, c’est sauter directement sur l’occasion ou prendre le recul nécessaire quand il le faut.

Être une femme, c’est savoir écouter et respecter son ressenti, son intuition sans céder au chantage affectif, au harcèlement, au dénigrement.

Être une femme, c’est se faire malgré soi modèle pour les plus jeunes et leur donner envie de se dire « Voilà ce que j’aimerai être ».

Être une femme, c’est avoir conscience que la vie n’est pas vaine.

Être une femme, c’est communiquer sans crainte et savoir que l’on agit pour le mieux.

Être une femme, c’est faire la paix avec son enfant intérieur et le laisser vivre d’une manière ou d’une autre.

(liste non exhaustive)

With LauuV’…

PS : Et toi, dis-moi, à quel moment devient-on un.e femme/homme (adulte) ?


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