En observant mes propres raisonnements, je me suis rendu compte que face à un problème ou une difficulté quelconque, on pouvait passer par plusieurs phases.
1. La phase de déni et d’apitoiement
La phase 1 que j’appellerais phase de déni et d’apitoiement, consiste à rejeter le problème et à se lamenter sur son sort. Elle s’accompagne généralement de ce type de discours : « Je n’ai pas de chance », « Qu’ai-je fait pour mériter ça ? », « C’est trop difficile ! », « Je n’y arriverai jamais ! », « Pourquoi ça m’arrive à moi ? » (Tu voudrais que ça arrive à d’autres alors ? Méchant(e) !). Quand on est dans cette phase, il sera compliqué de s’en sortir si notre entourage nous prend constamment en pitié : « Oh, comme je te plains ! », « C’est vrai que c’est dur à vivre… », « Je connais quelqu’un qui est le même cas, ce n’est pas évident… Bon courage ! » OK, et après ? La pitié a-t-elle déjà aidé quelqu’un à s’en sortir ? En tenant ce genre de discours, vous poussez la personne à rester dans la phase 1. Elle est suffisamment consciente de son problème pour que vous en rajoutiez donc si vous avez réellement pitié d’elle mais que vous n’apportez aucune aide, abstenez-vous SVP. Je parle également de phase de déni puisque tant qu’on s’apitoie sur son sort, on n’avance pas. C’est comme si on était assis en tailleur en train de pleurer devant un gros rocher qui nous empêche d’accéder à la porte de notre objectif.
2. La phase d’encouragement
La phase 2 est la phase d’encouragement. On essuie ses larmes, on enlève la buée de ses lunettes et on se rend compte que le rocher est toujours là malgré toutes nos lamentations. C’est à ce moment qu’on se dit : « Faut que je fasse quelque chose quand même ! », « Personne ne le fera à ma place. », « Je dois m’y mettre.» Là encore, l’entourage joue un rôle déterminant puisqu’il est chargé d’aider cette personne à prendre conscience de sa force. Il lui montre le chemin parcouru depuis le départ, lui rappelle ses réussites précédentes, lui énumère les qualités qu’elle possède et qui l’aideront à surmonter cette difficulté. L’entourage indique à ce moment l’existence d’outils qui serviront à casser le rocher. (– Regarde un peu dans ta poche. – Oh tiens ! Je ne savais pas que j’avais une pioche !)
3. La phase d’acquisition de compétences
En phase 3, on s’attaque littéralement au rocher. Il s’agit alors de la phase d’acquisition de compétences. Armé de notre fidèle pioche – que l’on nommera Courage ou La Persévérante, on commence à mettre des coups dans le bloc de pierre. Avant même de penser à détruire le rocher, savoir manier la pioche est déjà un apprentissage en soi. Durant cette phase, nous apprenons à utiliser nos propres ressources : nos qualités, les leçons tirées de nos expériences précédentes, la confiance en soi fraîchement acquise. C’est aussi le moment de se débarrasser de tout ce qui nous alourdit et nous empêche de mener la tâche correctement. Je parle de ces chaussures pleines de peur, du manteau de nos mauvaises habitudes, de l’écharpe de l’apitoiement qui ne nous protègent en rien. Vous remarquerez que l’acquisition des compétences ne se fait pas sans la pratique et que pour atteindre l’objectif final, il y a un ensemble de compétences à débloquer progressivement. C’est un processus qui nécessite des sacrifices ! Sacrifier la procrastination au profit de la discipline, sacrifier les doutes emmagasinés depuis des années au profit de la confiance en soi, sacrifier ses loisirs au profit de ses études, sacrifier la flemme au profit du sport, sacrifier son temps au profit de l’apprentissage, sacrifier l’apitoiement au profit de l’action, sacrifier l’orgueil au profit de l’humilité, sacrifier ses peurs au profit de la foi. En somme, tout ce que vous voudrez obtenir nécessitera un sacrifice de votre part.
4. La phase de domination
La phase 4, qui est la dernière de cette série, signe à la fois la fin du processus et le début d’un autre qui sera bien différent. C’est la phase de domination. Une fois parvenus à ce stade, vous comprenez que chacun des rochers qui se présentent sur votre route est là pour vous permettre d’atteindre un autre niveau de compétences. À cet instant, vous avez retourné le problème. Ce n’est plus lui qui vous préoccupe, c’est vous qui vous occupez de lui ! (Cf. publication Occupé ou Occupant)
Vous savez parfaitement pourquoi il est là : vous avez une connaissance inédite à acquérir, une nouvelle compétence à débloquer. À vous de jouer !
With LauuV’…