J’aimerais écrire, mais en ce moment, il semble que je ne sache pas quoi dire alors je me tais.
J’aimerais peindre mais je ne sais quoi représenter alors je ne fais rien.
La page blanche m’effraie. Je ne veux pas voir ce vide. Ou plutôt ce qui s’y cache.
Si l’Univers n’aime pas le vide, alors il y a des choses à l’intérieur.
Un vide plein de non-dits, d’émotions non exprimées, de bouts de vie non digérés, de mots non prononcés. Pourquoi tout cela se retrouve dans le vide ?
Eh bien parce que l’on s’imagine que c’est sans importance, que l’on s’en fiche un peu, qu’on ne veut pas se plaindre, que c’est trop pathétique, que c’est bien trop intime, que ce n’est pas à dire.
J’écris ce qui me touche et ce qui me blesse. J’écris ce qui est beau et parfois ce qui est moche. Mais l’absence de beauté m’effraie. Je repousse cette laideur loin de moi, pourtant je la vois encore. De ses grands yeux, elle m’observe, espérant que je la sublime. Alors, je l’ai prise par la main et je l’ai peinte. Ça a donné « Terre et Lumière ». Tu ne connais pas l’histoire de ce tableau. En vrai, elle n’est pas si jolie. Mais pour que tout ne soit pas vain, j’ai choisi de la présenter ainsi.
Je ne veux pas dire quand je souffre, ni parler de ce qui m’a blessée. Ça fait juste chier de regarder tout ça en face. Je ne veux pas raconter ces douleurs telles quelles. Je ne suis pas prête pour l’autobiographie. Mais comme en attendant il faut que cela sorte, alors sort ce qui peut. Comme il peut.
Je n’aime pas cette froideur, cette image toute lisse qui ne laisse pas transparaître ses sentiments. Je la vois chez l’autre, pourtant elle est bien là chez moi. Peut-être que dans le fond j’exagère un peu la joie, peut-être que je simule la bonne humeur. « Fake it until you make it. »
Mais où est la vérité dans tout ça ?
C’est quand que je dépose mon cœur sur la table ?
À quand la sincérité et les vrais mots/maux ?
C’est quand qu’on joue franc jeu ?
Ceci étant dit.
With LauuV’ (and truth)…