Insultes ou déchets verbaux ?

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Pourquoi je ne peux pas et ne veux pas m’habituer aux insultes ?

Depuis maintenant deux ans que je travaille avec de jeunes adolescents, force est de constater que leur vocabulaire n’est pas des plus démunis en matière d’insultes.

Alors parfois, je me demande si je suis la seule à avoir les oreilles qui saignent à force qu’on y enfonce autant d’excréments verbaux. J’ai presque envie d’appeler ça du viol auditif. (Sorry, j’avais besoin d’une comparaison qui soit à la hauteur de mon ressenti).

Parfois, j’aimerais comprendre pourquoi les gens qui nous embêtent un peu trop deviennent subitement des « fils de prostituées ».

Parfois, j’aimerais comprendre pourquoi on invite gaiement ces mêmes personnes à « avoir des rapports sexuels avec leur propre mère ».

Parfois, j’aimerais comprendre pourquoi diantre les mères « prennent-elles si cher » dans toutes ces histoires de mère-de. Qu’ont-elles fait pour mériter ça ? Ah oui… Mettre au monde ce fameux énergumène qui nous insupporte.  Elle n’a pas fait ça seule pourtant… Enfin, c’est un autre sujet.

Parfois, j’aimerais me lancer dans une analyse linguistique d’une insulte et demander à celui qui l’emploie s’il a réellement perçu la portée de l’acte qu’il est en train d’énoncer. (Cher gamin de 11 ans, tu envisages vraiment de ***** la mère de ton camarade ? Really ?! Pfff pathétique.)


Parfois, j’aimerais juste qu’on apprenne à être en désaccord sans perdre notre humanité, qu’on puisse exprimer sa colère sans se limiter à ce débit de saletés.

Alors en attendant, je prends la peine d’en parler pour ne pas finir, moi aussi, envahie par les insanités.

With LauuV…

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